Organes: Sein - Le promoteur: European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC)

Étude APPALACHES_2 : étude de phase 2, randomisée évaluant l'efficacité d’une thérapie endocrinienne sur une durée d'au moins 5 ans associée à du palbociclib sur une durée de 2 ans comme traitement systémique adjuvant par rapport à une chimiothérapie adjuvante suivie d'une thérapie endocrinienne chez des patients âgés ayant un stade 2 et 3 ER +/HER2 du cancer du sein précoce. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein ou se propager dans d’autres organes : on parle alors de métastases. On administre parfois une hormonothérapie pour traiter le cancer du sein. C’est un traitement qui ajoute, bloque ou enlève des hormones. Les hormones sont des substances qui contrôlent certaines fonctions du corps, dont la façon dont les cellules agissent et se développent. Modifier les taux d’hormones ou bloquer certaines hormones peut ralentir la croissance et la propagation des cellules du cancer du sein. On peut avoir recours à des médicaments, à la chirurgie ou à la radiothérapie pour modifier les taux d’hormones ou en bloquer les effets. Le palbociclib est une petite molécule inhibitrice de deux kinases dépendantes des cyclines, CDK4 et CDK6, protéines nécessaires au cycle cellulaire. Dans le cancer du sein hormono-dépendant métastasé et avancé, le palbociclib est actif sur les cellules porteuses d'un récepteur (biochimie) de l'oestrogène. Le docétaxel est un agent antinéoplasique qui agit en favorisant l'assemblage de la tubuline en microtubules stables et en inhibant leur dépolymérisation conduisant à une diminution marquée de la tubuline libre. Il est notamment utilisé dans le traitement du cancer du sein. Le doxorubicine est une molécule appartenant à la famille des anthracyclines. Elle peut exercer ses effets anticancéreux et toxiques selon plusieurs mécanismes, dont l'inhibition de la topoisomérase 2, l'intercalation avec les polymérases de l'ADN et de l'ARN, la formation de radicaux libres et la fixation sur les membranes. Il est utilisé dans le traitement du cancer du sein. Le cyclophosphamide est un agent alkylant c'est-à-dire qui agit en ajoutant des groupements alkyles à l'ADN, rendant ainsi sa réplication impossible. Il est utilisé notamment dans le traitement du cancer du sein. C'est aussi un immunosuppresseur. L'epirubicine appartient au groupe des antibiotiques anthracyclines. Cette molécule agit comme intercalant de l'ADN. Il est utilisé dans le traitement du cancer du sein. Le paclitaxel fait partie de la classe des taxanes, il stimule l'assemblage des dimères de tubuline en microtubules et stabilise les microtubules en empêchant leur dépolymérisation. Cette stabilité inhibe la réorganisation dynamique normale du réseau de microtubules, un phénomène essentiel aux fonctions vitales des cellules au cours de l'interphase et de la mitose. Il est utilisé dans le traitement du cancer du sein. L’objectif de cette étude est d’évaluer l'efficacité d’une thérapie endocrinienne sur une durée d'au moins 5 ans associée à du palbociclib sur une durée de 2 ans comme traitement systémique adjuvant par rapport à une chimiothérapie adjuvante suivie d'une thérapie endocrinienne chez des patients âgés ayant un stade 2 et 3, ER+/HER2 du cancer du sein précoce. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront une thérapie endocrinienne standard sur une durée d’au moins 5 ans associée à du palbociclib 1 fois par jour pendant les 3 premières semaines d’une cure de 4 semaines. Le traitement sera répété sur une durée totale de 2 ans en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patients du 2e groupe recevront une chimiothérapie adjuvante laissée aux choix de l’investigateur, *soit du docétaxel et du cyclophosphamide, toutes les 3 semaines, *soit du doxorubicine et du cyclophosphamide, toutes les 3 semaines, *soit de l’epirubicine et du cyclophosphamide, toutes les 3 semaines, *soit du paclitaxel une fois par semaine pendant 3 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 4 cures, en l’absence de progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les différents types de chimiothérapies seront suivit d’une thérapie endocrinienne adjuvante sur une durée de 5 ans. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 10 ans.

Essai ouvert aux inclusions